Atelier 1 – Sommaire – Atelier 3
Notre système de soin contribue-t-il à promouvoir une santé globale et égalitaire ?
Animateur :
Jean-Luc PONCET
Intervenant-e-s :
– Adeline CHÉMARIN, infirmière syndicaliste
– Cathy FAITG, cadre sage-femme
– Quentin HENAFF, directeur d’hôpital
– Frédéric PIERRU, sociologue, universitaire et chargé de recherche au CNRS
1 – Le constat
Une santé égalitaire ce n’est pas : |
Une santé égalitaire c’est : |
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Une santé globale ce n’est pas : |
Une santé globale c’est : |
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2 La parole aux personnes ressources
[Quentin Henaff]
Chaque citoyen a une expertise propre…
Égalitaire et global : accessibilité divisée en deux partie : que le système de santé soit lisible et accessible financièrement.
Le problème n’est pas la T2A (Tarification À l’Activité) mais le volume budgétaire global que l’on accorde à la santé.
Démocratiquement on doit plus réfléchir à combien financer que comment financer.
On a plus de médecins qu’il y a trente ans mais ils sont moins bien répartis.
Inciter à la pratique sportive…
[Cathy Faitg]
Il faut défendre la manière de délivrer les soins. Il y a une approche différente entre soignants et non soignants.
Il faut définir une approche médicale globale et non pas une médecine « d’organes ».
On est très axés sur l’aspect économique et on oublie le relationnel dans les soins.
L’obstétrique est organisée comme cela en approche globale de la personne.
On est passé d’hospitalisation de huit jours après un accouchement à des sorties deux heures après mais on n’a pas assez mis en place de soins à domicile.
Il faut écouter les difficultés des soignants.
Les formations sont axées sur la recherche d’un diagnostic, d’une pathologie. On a oublié la prévention.
Alimentation saine, activité physique, protection contre les agressions environnementales ne sont pas assez prises en compte.
Réactions :
Quel temps passent les médecins sur le volet prévention ? Pour les scolaires, pour tout public…
Il faut une réflexion globale sur la santé et ensuite penser le système de soins qui y répond.
Il est primordiale d’aller chercher les causes environnementales des problèmes de santé.
[Frédéric Pierru]
Dans l’imaginaire collectif la solution c’est la biomédecine, les médicaments et la médecine d’hôpital.
L’industrie pharmaceutique n’invente plus rien.
Il y a une alliance entre un pouvoir politique qui soutient un marché toujours en recherche de croissance.
En voulant s’opposer à cette vision managériale et productiviste il ne faut pas tomber dans le piège d’utopies qui ne peuvent pas fonder une politique de santé publique.
Attention aussi à ne pas tout recoder : dimensions sociales, conditions de travail comme solution unique.
La santé est une façon d’exprimer la souffrance sociale, mais il en existe d’autres, plus politiques (ex : les migrants)
L’équité c’est mettre le paquet sur ceux qui en ont le plus besoin. Ça a l’air généreux mais c’est dangereux il faut défendre les principes universels.
Un système ne peut pas se reposer sur les plus fragiles sinon deux vitesses : exemple AME (Aide Médicale d’État)
La prévention pour Macron est la victimisation individuelle.
Il faut un service universel de soins primaires : travail en équipe
La T2A n’est pas taillée pour financer le travail en équipe, la médecine globale
Il manque à la politique de santé qu’elle soit Une c’est à dire qu’il y ait une hiérarchie des objectifs. Du coup on saupoudre un peu partout et ça ne marche pas.
3 : les propositions
Regroupement des post-it
- actions de prévention
- un mode d’organisation différente
- santé environnement
- financement de la santé
- les lobbys – le monde industriel et politique
- formation des professionnels
Réactions aux propositions :
[Cathy Faitg]
Le respect de la dignité de la personne
La question éthique c’est le vivre ensemble
[Quentin Henaff]
Hiérarchiser ce qui nous importe.
Ne pas partir en attaquant les mécanismes de financement mais se réinterroger sur la méthode de travail commun entre soignants. Se poser la question de la liberté d’installation.
[Frédéric Pierru]
Quatre objectifs : une santé plus égalitaire, plus intégrée, plus globale et plus démocratique
Quatre axes de réflexion / moyens d’action : financement, formation, organisation des acteurs, gouvernance
Souvent les programmes politiques sont un inventaire à la Prévert avec chacune du sens mais pas de vision globale.
Nos propositions
